Comment vous êtes vous retrouvé sur les bancs de JPM ?
Grâce à la prospection via internet, je cherchais à l’époque à évoluer professionnellement notamment dans la prise de responsabilités. J’étais auto-entrepreneur dans le domaine de la formation et du conseil dans le domaine de la sûreté/ sécurité. Fort de mes diverses qualifications avec pour le plus parlant le SSIAP3, le gros de mon activité hors formation consistait à assurer la veille règlementaire dans mon domaine de compétences, d’optimiser la politique interne de Sécurité et d’accompagner les services de sécurité par de la planification, de la mise en place de process, de la formation continue. Je trouvais donc pertinent de me former à la finalité de cette tache et d’ajouter la carte de dirigeant d’entreprise à mon C.V.
Occupez-vous ou avez-vous occupé un poste à hautes responsabilités depuis votre passage chez JPM Conseil ?
J’ai depuis créé une SARL reprenant pour une partie mon activité antérieure rendu possible par un partenariat avec un centre de formation reconnu à l’échelon local ; ce qui me permet de ne pas me disperser sur la planification de la formation qui représente une masse de travail considérable et de profiter de l’expertise d’une relation qui s’est consolidé au fil des années et dont c’est clairement le cœur de métier et pour l’autre partie où j’assure ou fais assurer des prestations de sûreté ou de sécurité sur diverses entités mais tout de même très axées sur les missions de nuit qui représente aujourd’hui des difficultés dans la réalisation des tâches dans un contexte parfois compliqué (établissements de nuit, foyers, structures d’hébergement…)
Avez-vous une journée type ?
Il est difficile d’établir une journée type pour un dirigeant et encore plus dans mon cas avec ce large panel de missions.
Grossièrement, j’occupe le lundi mes fonctions de formateur dans le centre de formation abordé précédemment où j’anime la formation d’une classe de CAP Agent de Sécurité sur la demi-journée, sur l’autre partie de la journée j’en profite pour me rendre sur les différents sites sur lesquels des agents occupent des postes lorsque c’est le cas. Ensuite je peux avoir des semaines très axées sur la partie formation avec des interventions ou des animations de SSIAP qui occupent tout mon temps ou des formation plus courtes comme le S.S.T (1 ou 2 journées) ou le MAC APS (3 jours) comme des semaines calmes niveau formation et où je serai plus occupé à de la planification ( gestion des plannings par exemple), ou à des taches commerciales (création et mise à jour des supports commerciaux, prospection clients, rendez-vous de situation avec les clients…).
Ensuite la partie nuit étant une partie importante de mon activité, il m’arrive en fonction des besoins d’occuper ma fonction de RUS (Responsable Unique Sécurité) sur un groupement d’établissements de nuit dont nous avons la gestion et dans ce cas je vais être sur site avec les agents du jeudi soir 00h au dimanche matin 7h à raison de 7h par nuit (jeudi, vendredi, samedi). Cela me permet de rester opérationnel, de rassurer et d’échanger avec les clients, de m’assurer de la cohérence des process établi mais aussi d’accompagner sur place mes salariés que j’aspire à faire monter en compétences au mieux.
Revenons sur votre passage en formation. Pouvez-vous partager avec nous votre expérience en tant que stagiaire de JPM Conseil ?
Bien sûr. Dans mon cas, l’expérience a été particulière puisque dû au contexte COVID l’intégralité de la formation s’est faite à distance. Même si en termes de logistique, c’était très appréciable (tous les frais réduits mais aussi le confort d’être chez soi) cela a été ; et plus pour certain que pour d‘autres ; très déroutant de n’avoir que des interactions virtuelles au vu de la densité du programme et du rythme intense que ça occasionnait. J’ai donc suivi cette formation en début d’été 2020, dans un contexte post-confinement déjà très particulier avec des restrictions encore en place toute la journée de 8h à 18h de mémoire avec une pause d’une heure le midi. Je la suivais de mon bureau aménagé sur ma terrasse pour m’isoler de la maison et créer malgré tout un cadre de travail. La chance que j’aie eu, c’est que dans la promotion une bonne ambiance s’est vite créée et sans jamais nous rencontrer, nous avons compensé le manque d’interactions avec nos formateurs même s’ils restaient très disponibles compte tenu du distanciel. Donc grâce ou à cause de cette cohésion, nous sommes restés tout au long de la formation en autarcie totale avec une grosse rigueur de travail ; nous faisions une pause après la fin de la formation et nous retrouvions généralement 1 heure après pour travailler ensemble jusqu’à des heures incroyables parfois.
Quel aspect de la formation vous a le plus marqué ?
J’ai été personnellement frappé par la cohérence de l’encadrement. Chacun dans son domaine présentait une force et une expertise incroyable. Et le lien entre chaque formateur a donné selon moi une formation où aucun aspect n’a été prédominant sur l’autre même si bien sûr comme tout programme chacun se sent plus en phase ou plus intéressé avec tel ou tel domaine ou matière pour faire un parallèle au côté scolaire. J’ajouterai que la passion des formateurs étaient palpables et que même les parties qui m’attiraient le moins ou où j’étais le moins à l’aise ne m’ont pas ennuyé parce qu’elles étaient vraiment rendues vivantes et portées par quelqu’un qui croyait profondément en chacun de ses mots et qui connaissait sa partition sur le bout des doigts.
S’il y avait un enseignement à retenir de cette formation, selon vous lequel serait-il ?
On a jamais fini d’apprendre car moi-même je formais des stagiaires dans la sécurité en incendie. Vivien et les formateurs de chez JPM Conseil sont toujours de bon conseils et nous en apprennent toujours davantage.
Revenons à votre l’aspect professionnel. Quel a été selon vous votre plus gros défi depuis l’obtention de votre titre de dirigeant d’entreprise au sein de JPM Conseil ?
Je pense que c’est clairement la création de mon entreprise. Comme je l’ai dit, même en arrivant sans prétention je suis parti certain que j’avais encore beaucoup de travail pour tout savoir ou tout maitriser des compétences indispensables au dirigeant d’entreprise. Il m’a donc fallu construire autour de ça et m’organiser en conscience. De plus, mon projet initial n’était pas du tout de créer mais bien d’évoluer et notamment en intégrant une structure existante et en grandissant en son sein. Ce sont les aléas de la vie qui m’ont amené au constat que malgré le risque, c’était le mieux pour m’épanouir dans ma vision de la Sécurité et dans le respect de ce qui m’anime aujourd’hui dans mon métier. J’avais lors de mon entrée en formation abordé un autre projet et qui était à ce moment là le seul qui aurait pu me satisfaire mais les équipes de JPM prenaient le temps de partager leur expérience avec nous et m’ont alerté sur la faisabilité du projet et ses difficultés et m’ont fait gagner un temps énorme dans ma réflexion.
Regrettez vous ce choix de création d’entreprise au vu de la crainte que vous aviez par rapport à la prise rapide de tant de responsabilités ?
Aujourd’hui, l’entreprise est jeune et de beaux projets sont sur la table. J’espère en accomplir une bonne partie et dans ce sens capitaliser vraiment sur mes compétences acquises tout au long de mon parcours, sur ma vision mais aussi sur cette « humilité » pour faire les bons choix. Si toutefois cela ne se passait pas comme je l’espère et bien je n’aurai aucun regret, j’aurai vécu une aventure de plus et certainement appris de mes échecs.
Très belle réussite ! Avez-vous un accomplissement à partager avec nous ?
J’ai eu la chance d’être invité à rejoindre le jury d’examen d’une session JPM Conseil il y a quelques semianes. Moins de 2 ans après, je suis passé de l’autre côté du miroir et on m’y a donné la même considération que celle donnée à chacun des membres du jury présent. J’ai été accueilli de manière bienveillante et intégré pleinement à une équipe avec une voix qui portait tout autant. J’ai à la fin été salué par le président du Jury (formateur qui m’avait beaucoup marqué lors de ma formation) qui se faisait le porte-parole du jury pour cette journée et pour ma prestation d’examinateur. Je trouve qu’il n’y a pas plus bel accomplissement que d’être reconnu par ses pairs et par ses ainés et d’obtenir légitimité auprès de ceux qui vous ont appris.
Une dernière question avant de se quitter, quel(s) conseil(s) voudriez vous donner à nos actuels et futurs stagiaires ?
A la lumière de tout ce que j’ai dit, j’aurai effectivement deux conseils à donner.
Le premier serait de faire preuve d’humilité, que ce soit dans sa formation, dans sa manière d’aborder les choses mais aussi dans son rôle de dirigeant d’entreprise par la suite. Cette humilité nous pousse à demander et à écouter les conseils, à accepter de ne pas savoir ou la contradiction et à bien s’entourer ou en tout cas bien s’armer.
Le second serait de prendre son temps, c’est aussi ce que j’ai dit aux jeunes diplômés lorsque Vivien m’a donné la parole à l’issue du Jury auquel j’ai été convié. L’humilité nous pousse à admettre qu’on n’est peut-être pas prêt et ça n’est pas un échec puisque des alternatives sont possibles ; prendre des responsabilités dans une structure qui n’est pas la sienne n’est pas moins valorisant que d’être à la tête de la sienne. Et aujourd’hui quand tant d’acteurs tendent à faire reconnaitre et grandir les métiers de la Sécurité Privée, la question de ce qu’on apporte en tant que personne au secteur est peut-être la question essentielle. Avoir un secteur reconnu pour sa qualité passe par le travail de chacun de ses acteurs et dans ce sens il ne faut pas, je pense, bruler les étapes et attendre de maitriser parfaitement la marche avant de vouloir courir.
Merci à Raoul Conquet d'avoir répondu à nos questions ! N'hésitez pas à le suivre sur LinkedIn si vous souhaitez rester au courant de ses actualités professionnelles.